Date: 20 mars 2025

Ben écoute, mis à part le retour chez papa maman pour blessure de ma mère (bras cassé) et donc pour les aider pendant 15 jours... Ça se passe plutôt comme je l'imaginais... On aura bientôt plus de murs, plus de roue de secours mais au final s'il fait beau... Le auvent sera nos murs... donc peu de changements au final (s'il fait beau). Je pense bien que les jours de vent, de pluie, etc... pendant les 5 mois qui arrivent ne seront pas simples à vivre et je pourrais un temps regretter ma maison de Charne. Mais au final ici, en étant dépossédé de beaucoup de choses : travail, enfants, factures... etc. Soucis... Je ne regrette en rien ce choix.

Si le camping ne s'ouvre pas à nous... Un choix devra être fait, c'est obligé. Les poches seront vides. Quoiqu'il en soit, y a peu de chances qu'on reparte dans un système "métro boulot dodo". Le temps ici qu'on s'est construit pour nous paraît essentiel, vital (pour moi). Sans le camping, faudra gagner de l'argent mais ce sera juste pour manger et avoir un toit. On enlèvera tout ce qui nous semble superficiel pour garder du temps et une certaine liberté.

Si le camping est ok... De mon côté, ça sera un épanouissement tout en gagnant sa vie. Le pied. Là actuellement, sans mettre en comparaison mes meilleures années tennis et mes enfants, c'est les meilleurs moments de ma vie que je vis. Y a rien qui t'attend... Chaque jour tu fais ce que tu as envie. Si t'as envie de rien faire, pas de culpabilité, etc... Si t'as envie de bosser (je parle de mes écrits ou photos, etc., cailloux), tu fais... Tu te dis pas "mince, faudrait que je fasse ça maintenant car demain je bosse", etc... Donc t'as une plage de temps d'horaire quasi infinie... et tu y mets ce que tu veux dedans. Mais ça va pas durer. On est pas dupes.

Ce côté dépossession, pas de boulot, surtout pas de maison à toi, déroute par moment. La balance penche facilement du côté de la liberté et de la dépossession. Même si on est toujours possédé par quelque chose. Donc voilà en gros les grandes lignes. Pour conclure... J'ai conscience que je vis un truc à part et que l'argent qui fera défaut et la santé (hernie) pourraient vite rebattre les cartes. J'ai le sentiment qu'on fonce (s'enfonce) au fond de nous-mêmes. Sans y arriver non plus, mais on touche plus à ce côté essentiel. On se sent plus vivant. On recherche pas le coucher de soleil... Le vent qui nous frôle... ça vient, ça part. Tout semble fluide, sans frein, sans retenue. PS : Profitons du vent qu'on a dans le dos.